; LIFA - Le PUC, « une terre de l’athlétisme handisport » | LIFA - Site officiel de La Ligue de l'Île-de-France d'Athlétisme

Accueil  /  Actualités  /  Club  /  Le PUC, « une terre de l’athlétisme handisport »

Le PUC, « une terre de l’athlétisme handisport »

Club
05/10/2022

Le PUC, « une terre de l’athlétisme handisport »

Zoom sur le Paris Université Club et sa section handisport dirigée par Arthémon Hatungimana.

Depuis toujours licencié au PUC, Arthémon Hatungimana, 48 ans et vice-champion du monde du 800m en 1995 sous les couleurs du Burundi, est salarié du club parisien depuis plusieurs années et est devenu, notamment, l’entraîneur de la section handisport en 2009. « La section existait déjà auparavant mais suite à des départs et comme j’étais déjà coach dans le club chez les valides, j’ai décidé de reprendre les Handisport. C’est le cœur qui a parlé » explique-t-il.

Après de nombreux titres de champion de France des clubs dans les années 2010, et plusieurs athlètes médaillés lors des championnats du monde ou des Jeux paralympiques, notamment Timothée Adolphe sur 100m et 400m chez les déficients visuels, la rentrée 2022 s’est faite studieuse avec six athlètes pour le moment. « On a connu jusqu’à 25 licenciés, précise Arthémon Hatungimana, mais le Covid, les changements de clubs, les retraites, font que nous redémarrons avec un groupe en reconstruction qui arrivera, je pense, à une dizaine d’athlètes cette saison, ce qui serait très bien ». L’athlétisme Handisport rassemble, en effet, entre 100 et 150 engagés lors des différents championnats de France, un club qui amène une dizaine d’athlètes peut donc être considéré comme un club important.

Tous les athlètes Handisport sont les bienvenus au PUC, fauteuils, déficients visuels, hémiplégiques, amputés, et peuvent faire de la compétition ou du loisir sur le stade Charléty, lors de créneaux qui leur sont dédiés. « C’est une section à part entière mais elle s’entraîne sur le même stade et avec le même maillot que les valides, souligne le coach, c’est important car c’est une valorisation pour la pratique. Je propose également beaucoup de séances communes pour que tout le monde se côtoie ».

Arthémon Hatungimana n’hésite pas à valoriser son sport favori lors de ses visites dans différents instituts et hôpitaux, pour montrer que l’on peut continuer à faire du sport malgré le handicap. « L’athlétisme peut être un bon moyen de s’occuper de soi et, nous, on propose aux gens de faire ce qu’ils veulent faire et peu importe le niveau. L’important, c’est qu’ils prennent du plaisir, après s’il y a des résultats tant mieux mais ce n’est pas le but premier ».

Le stade Charléty accueillera les championnats du monde de para athlétisme du 8 au 17 juillet 2023, alors un athlète au maillot blanc et violet sera-t-il de la partie ? « Ces mondiaux sont peu tôt pour le groupe mais j’ai l’ambition d’avoir un ou deux athlètes sélectionnables pour les Jeux Paralympiques de Paris en 2024, sourit coach Arthémon, mais c’est une vraie fierté d’avoir les mondiaux dans notre stade, cela va non seulement mettre en lumière le para athlétisme en général mais également, j’espère, donner l’envie aux jeunes de venir s’entraîner sur notre stade, véritable terre du Handisport ! ».

Article écrit par Renaud Goude

Photo illustration ©PUC (2014)